Gaz empoisonneurs des cuve d'ordures ménagères

            L’unanimité à Veyrier se fait autour de la puanteur qui se dégage des cuves des ordures ménagères. Cette puanteur ne reste pas juste autour des cuves, elle va loin dans le quartier. Nous la trouvons au passage du Sabotier, dans le chemin de Sous-Balme en haut et en bas du chemin. Les commerces proches sont touchés et bien sûr les usagers et les riverains les plus proches dégustent un max’ de toute cette puanteur.

            Dans les cuves se décomposent et fermentent des déchets organiques (nourriture, litières de chats, de lapins, couches pour bébés imprégnées d’urine et de crottes, etc., etc., etc.) qui dégagent des gaz aux parfums épouvantables, parfois avec une prédominance de cadavre, de poissons pourris, de caca (ce mélange s’appelle « Parfum Ville de Veyrier » et nous espérons qu’il soit commercialisé sous peu en vaporisateurs et que les bénéfices reviennent en dédommagement aux victimes de ces nuisances municipales).

             Les riverains qui habitent 9 et 7 Sous-Balme l’immeuble le plus proche de la déchetterie sont depuis fin juin dans un cauchemar digne d’un film d’épouvante. Les nappes de gaz s’étalent contre la façade côté rue, principalement au niveau du sol, au rez-de-chaussée et au 1^er étage. Ces nappes montent jusqu’au 2^ème étage et même sur les toits où donnent des terrasses. Elles sont happées dans le tunnel qui donne sur une petite cour en contrebas derrière l’immeuble et qui agit comme un conduit de cheminée. Là, les gaz s’étalent dans la cour, remontent contre la façade pourvue de balcons et s’infiltrent dans les appartements tout comme côté rue.

Le réflexe quand ces nappes de gaz arrivent est de fermer en vitesse les fenêtres. Trop tard la plupart du temps car les gaz sont déjà dans les appartements. Les habitants sont alors piégés avec la puanteur dans l’appartement et dehors. C’est à en pleurer. Vous attendez un moment, tirez précautionneusement le nez par la fenêtre pour sentir si vous pouvez ouvrir pour aérer un peu ou pas. Tout l’été ça a été comme ça.

Vous avez cru être à l’abri de ces gaz toxiques en vous calfeutrant chez vous ? Erreur ! Grossière erreur !

La déchetterie a été installée à côté des bouches d’aération de l’immeuble. Hé oui ! Tous les grands intelligents qui ont décidé de mettre cette infamie là, tous ceux qui ont donné leurs préavis et délivré l’autorisation de construire se sont bien gardés de souligner que les prises d’air des aérations des appartements sont tout près.

Et que donc les gaz sont aspirés à qui mieux mieux 24h/24 et arrivent dans les cuisines et les salles de bain directement et aussi dans le sous-sol où se trouve la buanderie.

Nous vous montrons sur ces photos avec des flèches rouges où ça rentre :

Dans les cuisines il y a des frigos encastrés avec des grilles permettant la circulation de l’air pour éviter la surchauffe du moteur des frigos.

Il y a une grille sous la porte du frigo. Ce qui fait que quand vous ouvrez la porte les gaz s’engouffrent à l’intérieur. Tous vos produits sont alors infectés, contaminés et immangeables.

Ces grilles ne peuvent pas être colmatées. Les gaz s’infiltrent alors en continu dans les appartements et c’est du concentré irrespirable qu’il faut subir. Surtout la nuit. C’est très violent et il faut alors en pleine nuit, se sauver sur le balcon où c’est juste un petit peu moins pire ou alors aller se poser sur un banc dans un autre quartier (c’est très cool quand il pleut) et attendre que le vent se lève au matin pour faire des courants d’air dans l’appartement.

Faire à manger est devenu une opération périlleuse : pour ne citer qu’un exemple, après avoir cuit une tarte aux fruits il faut la laisser refroidir. Vous la laissez dans la cuisine ? Elle va être imprégnée du parfum Ville de Veyrier. Sur le balcon ? Même chose. Et les fruits on les met où avant pour qu'ils ne soient pas infectés par la puanteur ?

Plusieurs d’entre nous sont depuis le début de juillet atteints de divers troubles découlant de l’inhalation à toute heure de ces gaz toxiques : brûlure de la gorge et de la bouche, yeux irrités, démangeaisons de la peau, céphalées, nausées, diarrhées. Ça c’est juste les premiers effets sur nos santés. Et à moyen terme ?

Quelques grands voyants extralucides, nous ont dit sérieux sans rire « Mais vous ne risquez rien du tout, c’est absolument sans danger pour votre santé ce que vous respirez ! ». Prouvez-le !! Scientifiquement ! Nous n’allons pas nous contenter de leurs propos d’arracheurs de dents.

Nous attendons toujours que les services de M. le Conseiller d’Etat Barthassat viennent faire dans nos appartements les prélèvements et analyses des taux de sulfure d’hydrogène que nous inhalons.

sur le sulfure d'hydrogène

http://scfp.ca/node/274

Que celles et ceux qui ont créé et installé cette horreur de déchetterie viennent passer quelques nuits dans nos appartements afin de se rendre compte de l’enfer dans lequel nous vivons. Danger ou pas danger, il est inadmissible et honteux que nous soyons obligés de vivre dans ces conditions inhumaines.

Ils pourraient aussi nous offrir des frigos de secours, non ?

Ça commence à nous coûter bonbon leur sottise, entre la nourriture jetée parce que les mouches vertes se sont baladées dessus, celle inconsommable parce que parfumée à la brise puante de la Ville de Veyrier.

Il est grand temps que tout cela cesse.